Telle est la question en effet.
Certains fabricants poussent parfois à l'extrème le détaillage de leurs modèles, jusqu'à reproduire des détails qui seront invisibles. Ici, en l'occurence, l'intérieur des jantes ou le dalot sous la coque. En même temps, ils oublient certains détails pourtant très visibles, caractéristiques de l'engin ou encore les ratent complètement.
La tourelle de notre AML n'échappe pas à ce travers.
Ce qui choque en premier et dès l'ouverture de la boîte est la bâche à l'arrière de la tourelle, totalement fausse, représentée comme un énorme tas informe, affaisée de partout.
Si je ne me trompe pas, il s'agit de la bâche recouvrant la tourelle. Lorsqu'elle est pliée, elle se présente sous la forme d'un rouleau rigide de petite taille.
Détails oubliés, 02 passants de sangle de chaque côté à l'arrière de la base de la tourelle alors que ceux situés plus haut sont représentés.
A l'arrière droit, juste à côté de ces passants oubliés, il existe normalement une petite plaque rivetée, elle aussi disparue.
Absence plus gênante car caractéristique de l'AML, les butées du panneau arrière de l'écoutille de tourelle, à peine ébauchées par TAKOM.
Autre omission, une barre ronde placée transversalement à l'arrière de l'ouverture de l'écoutille, à hauteur des 02 épiscopes arrière. Je ne sais plus si elle est rembourrée mais je crois qu'elle sert d'appui au dos de l'équipage pour éviter qu'il ne se meurtrisse contre la tranche de l'ouverture lors des chaos de la marche.
Derniers oublis de TAKOM mais cela peut se comprendre, nécéssité du moulage oblige, les tiges rondes qui prolongent les axes des charnières du panneau arrière de l'écoutille et celle prolongeant la tige du verrou de ce dernier. Précisons encore le joint caoutchouc autour de l'ouverture de l'écoutille.
L'automitrailleuse VILLE de l'EGM 3/18 que je veux ici représentée était équipée d'une seule radio et donc d'une seule antenne, celle située à droite. TAKOM représente le support moulé dans la tourelle incliné vers l'arrière mais sur certains modèles il semble être plat, à l'horizontale. Ce qui est le cas pour VILLE.
Le support de l'antenne gauche a également existé en deux types différents. Celui de TAKOM est de petite taille et incliné vers l'arrière alors que sur mon AML il est plus gros et également horizontal au sommet.
Tant que j'y suis, une autre de mes petites améliorations est le support du jerrycan sur la porte gauche.  Sur l'engin réel, cet emplacement peut accueillir soit une roue de rechange soit un jerrycan, le support restant néanmoins le même. TAKOM a partagé la poire en deux, l'AML 90 avec la roue de secours et l'AML 60 avec le jerrycan mais en simplifiant le moulage et par là-même le support en omettant l'anneau central au milieu des trois tiges horizontales. Certes, cet anneau est quasi invisible vu de côté, caché par le jerrycan, mais vu de dessus son manque s'en ressentira.
Toutes ces minimes imperfections seront donc corrigées par un peu de scratch, malgré ma promesse de ne pas y recourir. Mais les promesses n'engagent que ceux qui y croyent.

AML 60 TAKOM

Comme nous l'avons dit précédemment, nous avons procédé à de petits détaillages, à base de carte plastique, étiré et de fil de laiton pour le jerrycan.
Les détails manquants ont été rajoutés sur la nuque de la tourelle. Le système de fixation des casques lourds a été muni d'une boucle de photodécoupe provenant de la boîte à rabiot ( sangle EDUARD pour fusil M16 ). Une boucle en fil de laiton a été créée sur la sangle du jerrycan, elle-même légèrement poncée par endroit pour la faire correspondre à la réalité. Une section de tube EVERGREEN complète le porte-jerrycan.

Mitrailleur AA52 et fusillier MAS 36

Nous avons réussi à mettre la main sur un vieux kit ITALERI ACCESSORIES II

qui accuse un certain âge mais à le mérite de regrouper des armes de l'armée française des années 1950 à 1980. La qualité n'est pas à la hauteur des productions actuelles mais c'est tout ce que j'ai pu trouver.
Mon mitrailleur a été équipé de la mitrailleuse AA52 largement modifiée et munie d'un bipied de FM 24/29 que je trouvais plus réaliste. Par ailleurs, les mitrailleuses AA52 de début de série étaient équipées du même bipied que le FM. Il se bloquait le long du canon au moyen d'une griffe. Par la suite, il se bloquera au moyen d'un ressort que l'on étire au dessus du canon.
Le canon, trop rectiligne, a été remplacé par celui d'un fusil antichar Boys de profil tronconique sur lequel nous avons collé un guidon bidouillé à partir d'un morceau de grappe. Un petit triangle provenant également d'un morceau de grappe a été collé sur le manchon du canon pour simuler le verrou de démontage du tube. La poignée de transport d'origine a été fixée par l'intermédiaire d'un autre morceau de grappe. Un système de visée délicatement prélevé sur un fusil Garand a été fixé sur le couvercle du boîtier d'alimentation. Le verrou de ce couvercle est représenté par une section d'étiré mais il est caché par la main. Une petite bande de carte plastique représente le couvercle de la fenêtre d'éjection. Seule la plaque de couche de la crosse a été conservée. La crosse téléscopique est remplacée par une section de profilé carré creusée d'une rainure sur sa face supérieure pour simuler, lorsqu'elle sera peinte, l'espace entre les deux branches de la crosse. Une cartouchière de M14 de TAMIYA dont le rabat a été poncé représente le sac support de bande. Un morceau de bande de cartouches, 02 cartouches, de chez AFV est collé entre le sac et la fenêtre d'alimentation. Il reste encore à fixer la bretelle de transport, avec son énorme et typique crochet.
Le binome de mon mitrailleur est simplement armé d'un MAS 36 de chez DYNAMO MODELS dont j'ai coupé la crosse. Là encore, une bretelle prendra place ultérieurement.

AML 60 TAKOM

Comme nous l'avons déjà dit, et cela se confirme, la tourelle est le parent pauvre de cette maquette.
Sur les manchons perforés des mitrailleuses, nous avons placé 06 petits tronçons d'étiré pour représenter les boulons de simbleautage. Leur absence se justifie par les difficultés de moulage de ce genre de détail mais TAKOM aurait au moins pu mentionner qu'ils pouvaient être rajouter par le moyen que nous avons utilisé.
Le mortier réel s'introduit dans le masque par l'intérieur de la tourelle et se fixe depuis l'extérieur par une bague filetée. Ici, elle est représentée par un énorme bourrelet que nous avons supprimé.
L'armement étant toujours quelque chose de sensible, la bouche du mortier est normalement protégé par un couvre-bouche en cuir épais fixé au moyen d'une sangle de toile à un passant à côté de l'évent des gaz. Nous les avons simulés au moyen de feuille de plomb.
L'évent des gaz est le petit trou situé à droite du logement du mortier. Il sert, au moyen d'une molette réglable par le tireur, à évacuer vers l'extérieur une partie des gaz produits par la charge propulsive de l'obus afin de jouer sur la portée de l'arme.
Le phare de recherche horizontal est normalement assujetti aux armes mais TAKOM l'a rendu fixe tout en compliquant atrocement son point de collage. Il consiste en une pièce triangulaire au bout de l'axe du phare qui se colle dans un emplacement ad hoc sur la tourelle. Il aurait été plus simple de faire l'extrémité de l'axe simplement ronde et de l'introduire dans une ouverture circulaire, permettant ainsi de faire coincider le pointage du phare avec celui des armes.
Pour notre part, nous avons asservi ce phare de recherche avec les armes. Le pointage de celles-ci assure le pointage de celui-là. L'opération est assez simple à réaliser en remplaçant l'axe du phare par une tige EVERGREEN et en perçant de part en part les axes du support des armes pour y glisser le profilé. Cette opération laisse apparaître une vilaine échancrure sur l'arrondi de la tourelle que nous avons caché par un morceau de carte plastique et un peu de colle pour combler le trou résiduel.
Le positionnement des mitrailleuses dans le masque demande un peu d'attention car les décrochements à la base des armes ne correspondent pas à ceux de leurs logements. Là encore TAKOM a compliqué le montage avec ces décrochements. De simples emplacements circulaires auraient suffi.
Au final, le mortier et les mitrailleuses se montent sur un même tambour. C'est à dire que leurs pointages seront identiques alors que sur les engins réels, le mortier peut être débrayé et pointé sous un angle différent. Cette option aurait été la cerise sur le gâteau mais TAKOM nous la refuse. Nous pensons qu'elle aurait pu être réalisée facilement en séparant le masque des armes en deux parties et en les reliant par un axe interne. Nous allons tenter la modification avec les pièces destinées à la version mitrailleuse de 12,7mm.
Mentionnons que TAKOM propose deux modèles de mortier, un long et un court, sans préciser lequel utilisé selon les versions. Le modèle court semble correspondre au début de série.
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AML 60 TAKOM

Chose promise chose dûe. Nous avons tenté de différencier le pointage du mortier de celui de la mitrailleuse de 12,7mm. L'opération s'est révélée assez simple même si nous avons été confronté à plusieurs difficultés, l'absence de la partie arrière du mantelet, utilisée pour le montage avec le jumelage des mitrailleuses de 7,5mm, l'absence de tube au diamètre adéquat et la protubérance que forme le logement du mortier à l'intérieur du mantelet.
Sur la maquette, la partie mortier du mantelet est solidaire de la partie mitrailleuse. Il faut donc les séparer par un habile sciage et les réunir par un tambour intérieur après avoir araser le logement du mortier.
Ma scie ayant dérapé, j'ai rattrapé cela au moyen d'une bague.