casque avec couvre casque papier et casque avec colle tapoté

Je vous ai déjà dit que mes figurines porteraient le casque US M1 STEEL POT avec couvre-casque en camouflage WOODLAND. Après recherches sur internet, il s'avère que ce type de couvre-chef était encore en dotation au sein des unités de l'USAREUR ( US ARmy in EURope ) stationnées en Allemagne jusque vers 1985.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/M2_Bradley_and_Infantry_Reforger_1985.JPEG

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Les casques que j'utilise sont des références TAMYIA tirées de diverses boîtes WWII.
Premier problème rencontré, le casque en question, taille réelle, est très enveloppant, il descend très bas sur le front, les oreilles et le cou, ce qui n'est pas le cas des pièces TAMYIA. Soit elles sont trop petites soit mes figurines ont de trop grosses têtes.
Par souci d'équité, j'ai modifié les deux. L'intérieur des casques est affiné au scalpel et à la fraise pour augmenter sa profondeur et les bords des têtes de mes figurines sont limés.
Second problème, représenter le couvre-casque en tissu.
Deux essais ont été tentés.
Le premier essai a été de coller, avec une colle liquide pour maquette, un morceau de tissu papier sur la bombe du casque. La texture granuleuse du papier peut simuler celle du tissu mais il restait des plis un peu trop gros sur les côtés. qu'à cela ne tienne, une fois le tout bien sec et le papier imbibé de colle et de plastique fondu, on ponce légèrement la bombe du casque avec un papier abrasif très fin.
Le deuxième essai a été d'enduire la bombe du casque d'une couche de colle plastique pour maquette, de marque REVELL, d'attendre quelques instants le temps qu'elle fasse fondre le plastique en surface puis de tapoter le casque avec un pinceau brosse assez dur.
La technique est surprenante, il faut d'abord insister car, du fait de sa fluidité, la colle reprend sa place et vous avez l'impression que rien ne se passe. Puis au fur et à mesure qu'elle se solidifie, le plastique fond, se creuse sous les poils de la brosse et émet de longs fils très fin lorsque vous la retirez.
Là, vous prenez peur en vous disant que tout est fichu et que vos casques seront bons à jeter.
Lorsque le casque est ainsi tout hérissé de petites excroissances, vous écrasez le tout avec le doigt. Le casque a gardé sa forme, la visière est intacte, les bords sont nets et la bombe présente une surface irrégulière, plus ou moins rugueuse, déformée, genre métal brut de fonderie.
Pour finir, selon votre goût, vous passez du papier abrasif au grain très fin sur l'ensemble du casque pour uniformiser cette surface et atténuer, plus ou moins, cette rugosité.
Le résultat final donne une apparence fripée au casque, pouvant simuler une toile un peu détendue.
Finalement, les deux essais présentent des résultats acceptables mais la première méthode est sans conteste la plus facile. A confirmer lors de la mise en peinture.
J'ai fait l'impasse sur les fentes du couvre-casque où l'on plante les branchages de camouflage. Le mieux est l'ennemi du bien.
Il ne reste plus qu'à coller de fines bandes de feuille de plomb pour simuler les bandes élastiques, en faisant attention à leur horizontalité. Oups, là j'ai merdé, je l'avoue. On fera mieux la prochaine fois.
Une fois peint, en TAMYIA XF5 FLAT GREEN, couleur de base du camouflage des BDU ( battle dress uniform ) des mes figurines, l'aspect tissu ressort bien et on ne fait plus la différence entre les méthodes.

Ce matin, de bonne heure, de très bonne heure, aux environs de 03 ou 04 heures, n'arrivant plus à dormir, je me suis donc levé pour faire ce dont j'aurai dù faire depuis longtemps, le jus final de mon M 110A2.
La recette : du HUMBROL MATT 94 BROWN YELLOW dilué à 75% appliqué au pinceau n° 02.
J'ai eu le coup de patte léger, juste de quoi recouvrir l'ensemble d'un voile poussiéreux, surtout le faire moins, ou au mieux aussi épais, que celui appliqué sur les chenilles et le train de roulement. La poussière a plus tendance à s'accumuler sur les parties basses que sur les parties hautes, histoire de gravité.
Le rendu final me plait assez, poussièreux mais pas trop, comme un engin ayant manoeuvré de longues heures sur les pistes à char de BAUMHOLDER ou de GRAFFENWOHR.
Et encore, il semble bien que je sois en dessous de la réalité mais point trop n'en faut.

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Prochaine étape, demain matin peut être,  quelques traces de peinture à l'huile sur la plage moteur, débordements de liquide lors du recomplètement des divers pleins. Et avant le vernissage, je n'oublierai pas d'enrouler ce filet de camouflage autour de la volée du canon. Le frein de bouche et la culasse resteront en METAL COTE, sans poussière, puisqu'ils sont protégés lors des déplacements.
J'oublierai certainement quelque chose, comme ces bandes rouges sur les ailes, mais qui a dit que j'étais parfait.

LE CANON CAMOUFLE SUR SON BERCEAU AVANT PEINTURE

Vous avez remarqué, sur les photos précédemment diffusées, que les tubes des canons des M110 stationnés en Allemagne étaient recouverts d'un filet de camouflage. Aussitôt dit vu, aussitôt fait. Cela me permettait également de masquer, hélas, la légère courbure du canon.
Pour ce faire, il faut, d'abord, se lever tôt, très tôt un dimanche matin, quelque chose comme 04 ou 05 heures du matin. Non, en fait, cette étape est facultative, je vous rassure.
j'ai donc pris de la gaze médicale que j'ai enroulée autour du tube puis je l'ai attachée au moyen de trois noeuds en fil à coudre noir.
Je l'ai ensuite imbibée d'un mélange de colle blanche, peinture verte acrylique XF5 FLAT GREEN TAMYIA et eau qui a été généreusement parsemée d'origan moulu, origan crétois s'il vous plait. Un souvenir de vacances.
A ce stade, le tube du canon ressemble à une grosse chenille verdâtre horriblement poilue, rien de réaliste.
Je laisse sécher le tout, le temps que le mélange prenne, et j'enlève le surplus avec  un pinceau.
Quelques jours plus tard, lorsque la gaze, le mélange de colle et de peinture, l'origan ont définitivement séché, je repasse un pinceau sur l'ensemble pour éliminer les morceaux de l'épice qui ne seraient pas solidement fixés.
Vient alors l'étape la plus fastidieuse, la mise en peinture de chaque miette d'origan. Eh oui, vous avez bien lu, j'ai peint, toujours au XF5 TAMYIA, chaque morceau d'origan collé sur la gaze. Enfin, j'exagère un peu, mais à peine. En fait, avec un pinceau n° 02 largement chargé de peinture je tapote le tube là où sont restées collées les miettes.
Le résultat final est réussi et réaliste. La trame de la gaze reste visible par endroits ainsi que le tube derrière. Les quelques miettes d'origan non peintes parsèment le filet de camouflage de touches brunâtres qui alternent avec réalisme avec le vert clair de l'ensemble.
Il faut savoir que les filets de camouflage réels, du moins les français, consistent en d'immenses bâches plastiques découpées d'encoches semi-circulaires. L'une des faces est verte pour l'été, l'autre est brune pour l'automne. Les encoches de la face recto se replient sur elles-même à l'usage et laissent apparaître la couleur de la face verso. Ainsi, la face verte apparaît parsemée de touches brunes et la face brune apparaît parsemée de touches vertes.

J'hésite à empoussiérer le filet de camouflage ou alors très légèrement, à voir.

Voyons cela de plus près.

Je suis en colère, mais alors là, très en colère !
J'ai saccagé la peinture de mon M110.
Imaginez, il était là, enfin prêt à recevoir son vernis final, TOP COAT FLAT MATT de MR HOBBY. Un produit que je connais et déjà utilisé à moultes reprises.
Direction ma cave et hop ! Pssschitttt, pssschittt, pssschittt......
Et voilà, un voile impeccable sur tous les sous-ensembles de mon modèle réduit.
Je laisse sécher et je remonte poursuivre le camouflage de mes figurines.
Une heure plus tard, je descends au sous-sol et là.....horreur, malheur !
Le canon impeccable par contre sur les autres sous-ensembles des voiles blanchatres sont visibles çi et là, sur la beche anti-recul, sur les sièges, sur l'affut du canon...
Il semblerait que ces voiles blancs aient priviligié la peinture acrylique de TAMIYA, sauf sur le canon.
Mystère, mystère.
Après quelques recherches sur le net, je découvre que ce problème a déjà été rencontré par certains maquettistes. En suivant certains conseils, je badigeonne toute la maquette, sauf le canon et les chenilles, d'un généreuse couche de vernis brillant HUMBROL. Ce qui a pour effet d'atténuer voire de faire disparaitre ces voiles blanchatres. Ouf, je suis sauvé.
Mais ensuite ? Je ne peux pas laisser mon M110 en vernis brillant. 
Je tente au pinceau un vernissage en matt de chez REVELL mais ce vernis est une catastrophe, une vraie catastrophe !
Pas le choix, va falloir réessayer MR HOBBY.
C'est donc tremblant d'appréhension que ce matin, de bonne heure, j'ai délicatement passé une nouvelle couche de TOP COAT FLAT MATT sur mon blindé.
MIRACLE ! Je suis sauvé ! Merci mon dieu ! Aucun nouveau voile blanchatre n'apparait et ceux qui subistaient encore malgré le vernis brillant sont peu visibles meme s'ils restent encore présent. Ils peuvent passer pour des accumulations de poussière ou des traces d'usure.
Quelle conclusion tirer de cette péripétie ?
Peut etre passer une couche de vernis brillant avant de vernir en mat. A voir.

En fin de compte, je m'en suis tiré à bon... compte, justement, si j'en juge les photos qui accompagnent cet article.
 

Vue 3/4 arrière, gauche.

Juste pour le plaisir, je vous offre encore trois photos de mon M110A2 au sortir de l'atelier de peinture.
Dont une, grossie, du filet de camouflage autour du canon.