Le moteur et les différents panneaux

Comme je l'ai déjà dit, j'envisage de présenter la maquette avec ses panneaux de visite ouverts, ceux du canon, de la baie éléctronique et du moteur gauche. Mais il ne suffit pas de les laisser ouverts, ce qui est prévu par le constructeur, encore faut-il les détailler.
Concernant les panneaux avants, les faces intérieurs doivent etre épaissies, avec de la carte plastique de 1mm, et celle du panneau de la baie informatique doit présenter un évidemment dans cette surépaisseur ( voir les photos jointes ). Je l'ai découpé sans me poser la question sur son role exact. Ce n'est qu'une fois creusé que j'ai réalisé qu'il correspondait à l'emplacement de connexions de la baie électronique et qu'il n'était pas assez large. Tant pis.
Le panneau inférieur du moteur voit aussi sa face intérieure détaillée par une sorte de marche-pied muni de joues triangulaires. La contremarche est percée de deux trous oblongs que j'ai placés au niveau des loquets de verrouillage, à repérer sur la face externe du panneau. A l'intérieur de ces ouvertures, j'ai glissé deux languettes de carte plastique ( 1mm x 0,5mm ) dont l'extrémité visible est taillée en crémaillère.
Les joues du marche-pied sont munis d'un petit triangle censé représenter le système d'accrochage des cables de suspension du panneau.
Qui dit panneau ouvert dit détaillage également de l'espace ainsi découvert, le moteur et son emplacement.
Sur le premier, tous les détails sont représentés coulés dans la masse, rien de bien réaliste. J'hésite à en pousser le détaillage, pour l'instant je me suis limité à une grosse durite en fil électrique et à créer une canalisation d'échappement.
L'emplacement du moteur est également détaillé d'origine mais par des détails coulés dans la masse. J'ai recréé deux tiges de fortes épaisseurs ( role inconnu ) avec divers profilés EVERGREEN tout en laissant en place leur représentation d'origine, trop difficile à poncer, à moins que je ne trouve une solution pour refaire le fond de l'emplacement. A voir.
Autre mofification à ce stade, j'ai bouché à la carte plastique les orifices intérieurs de l'entrée d'air et de la tuyère d'échappement.
 

Vous savez tous que l'hélicoptère Cobra apparut durant la guerre du Vietnam. Dès le début, L'United States Marine Corps imposa pour ses appareils le choix d'un engin bi-turbine, offrant plus de sécurité lors des trajets au-dessus de l'eau. Il s'agissait de la version AH 1J,

, déjà armée d'un canon gatling de 20mm. Vous noterez l'absence de tourelleau.
Au milieu des années 70, l'USMC voulut un hélicoptère ayant une meilleure capacité d'emport et pouvant mettre en oeuvre le missile TOW. Ce fut la version T, muni, entre autres, d'un tourelleau au dessus du canon abritant le système de visée pour les HELITOW, M65 Telescopic Sight Unit.

L'Apache AH 64 entra en service dans l'US ARMY au début des années 80. Il représentait un bond technologique formidable dans le domaine de l'hélicoptère armé. Il mettait en oeuvre les missiles HELLFIRE à guidage laser et disposait de systèmes de visée et de vol tous temps.
Malheureusement, l'USMC se vit refuser par le congrès le financement d'une version navalisée de l'AH 64 Apache ainsi que l'intégration de l'avionique de ce dernier sur un nouveau modèle de AH 1.
L'USMC dut se contenter d'une nouvelle version du Cobra, le AH 1W, qui se différenciait de son prédécesseur par une nouvelle motorisation et la possibilité de lancer des missiles air-air SIDEWINDER, des missiles anti-radar SIDEARM et les missiles HELLFIRE. Malheureusement, le système de visée du AH 1W restait le meme que la version T.

Il était incapable de mettre en oeuvre seul les missiles HELLFIRE, ne pouvant désigner une cible au laser, désignation qui devait etre réaliser par un autre engin, généralement un OV 10 Bronco ou une équipe au sol.
Ce fut dans cette configuration, incapables de combattre et de voler de nuit sinon de manière très limité, avec les seules jumelles de vision nocturnes ou avec la luminosité naturelle des étoiles et de la Lune, que les AH 1W de l'USMC participèrent à la guerre du Golfe en 1991, néanmoins avec succès.
Des recherches avaient déjà débuté à la fin des années 80 pour doter les Cobras de l'USMC de capacités de combat et de vol tous temps avec la contrainte de placer toute l'optronique dans le tourelleau de vision sous le nez de l'appareil. Ce fut le système NTS ( night targeting system - système de pointage nocturne ) qui apparut dans les années 90.
Le système optique M65 TSU ( telescopic sight unit - unité de visée téléscopique ) d'origine restait en place mais était doublé d'une caméra infrarouge pour le vol et l'acquisition de cible de nuit, d'un laser faisant office de télémètre et de désignateur de cible et d'un système d'enregistrement des images ( sur cassettes VHS du commerce ). Les différences notables se situaient au niveau d'une taille plus imposante du nouveau tourelleau, la mise en place, sur ce dispositif,  d'une deuxième fenêtre munie d'une glace formant un large angle ouvert et un nez redessiné pour accueillir de nouveaux équipements dans le tableau de bord du tireur.
Si les Cobras gagnaient ainsi en puissance de feu par contre l'ergonomie du poste de tir laissait encore à désirer avec, par exemple, un tireur devant manipuler simultanément trois commandes pour engager une cible avec les missiles HELLFIRE et l'absence de d'écrans répétiteurs auprès du pilote, celui-ci devant piloter l'appareil en fonction des recommandations verbales du tireur.
Notre version du AH 1W de chez ITALERI est le modèle TSU.

Si vous voulez le modèle NTS

il faudra vous rabattre sur les marques ACADEMY ou AFV CLUB qui reprennent le même moule MRC que ITALERI mais agrémenté de quelques pièces complémentaires.
http://esm.wikia.com/wiki/MRC_1/35_Bell_AH-1W_Super_Cobra

Pênes et attaches de suspension sur les panneaux avants

Finalement, j'ai refait la cloison arrière du logement moteur. Comme j'avais déjà mis en place les deux tiges devant cette cloison, j'ai du la créer en deux demi-panneaux de carte plastique, p lus faciles à mettre en place. Celui du haut est détaillé avec des bandes de styrène verticales pour simuler des raidisseurs. J'y ai ajouté des fils métalliques pour représenter quelques tubulures diverses.
J'ai encore représenté les systèmes de fermetures des panneaux moteurs.
Les gaches sont faites avec des angles EVERGREEN de 1,5mm de large et de 3mm de long dont les extrémités sont fermées par de petits triangles. Elles sont surmontées de minuscules cavaliers en U en fil métallique.
Les pènes sont créés avec des profilés EVERGREEN carré de 0,5mm de section et de 3mm de long. Une fois collés, ces profilés sont ensuite retaillés selon la forme désirée puis sont surmontés d'une lamelle plastique de 0,25mm d'épaisseur.
Les ouvertures de la baie électronique - armement avant sont complétés par des pattes d'attache des cables de retenue, en carte plastique, et par les revetements anti-dérapants, en feuille de plomb.
La tranche supérieure de la paroi intérieure de ces panneaux est percée de deux petits trous simulant les logements des pènes.
Attention lorsque vous représentez les pènes sur les divers panneaux de les placer à hauteur des loquets apparents sur les faces extérieures.

Le moteur avec une 1ère couche de X19 ( à droite )

La mise en peinture se poursuit à un rythme assez lent, je l'avoue, au rythme des couches successives de peinture et des essais de teinte.
La couleur jaune des baies d'armement et électronique avants et de l'intérieur des panneaux est en HUMBROL 7, chamois clair mais en brillant. Il s'agit d'un vieux pot qui trainait dans ma boîte. la couleur se rapprochait le plus de celle des photos et je ne voulais pas gâcher. Malheureusement, les teintes brillantes HUMBROL ne s'étalent pas bien et au bout de la troisième couche, on voit toujours transparaître la couleur du plastique.
Il est vrai qu'avec une couche d'apprêt, je n'aurais pas rencontrer ce problème.
Après une couche de vernis mat HUMBROL à l'intérieur des baies avants, j'ai mis en place et collé le rack électronique et le magasin à obus, précédemment peints.
il est à noter que le magasin à obus est en fibre de verre et que la matière de fond devant apparaître sous la couche de peinture verte devrait être jaune pâle voir blanc sale. Mais cela je ne l'ai découvert qu'après avoir vieilli la caisse avec des éraflures métalissées. On fera mieux la prochaine fois.
Comme l'appareil doit être lesté à l'avant, j'ai glissé un peu plus de 20 gs de plomb dans le magasin à obus. Je me suis ainsi approché de la réalité puisque ce lest est constitué de deux projectiles en plomb que je tire dans mes armes à poudre noire.
Ce magasin, lors des essais de mise en place, était trop large et dépassait de son logement. J'ai donc scié, sans vergogne et sans pitié, le côté invisible du caisson sur une largeur d'au moins 1 millimètre et tout est rentré dans l'ordre.
Le moteur, au détaillage limité, a reçu une couche de base en HUMBROL 27002, aluminium poli, et certaines tuyauteries sont en HUMBROL 56, aluminium mat, afin de casser la brillance du métal poli.
Je passe sur le gros tuyau en plastique noir peint avec une seule couche de HUMBROL 60, écarlate mat. Le noir du plastique transparait légèrement sous le rouge et donne une couleur un peu sale. Les petites canalisations sont en HUMBROL 54, cuivre. De petites touches de noir, ci et là, un peu au hasard, complète le moteur.
La turbine réelle est un écheveau un peu trop compliqué pour la représenter fidèlement.
Pour finir, le moteur reçoit deux couches de TAMIYA X19, fumée, pour simuler la salissure inhérente à tout système de propulsion par combustion et due aux gaz d'échappement, aux projections d'huile... Je recommande ce produit qui est en fait un jus assez dilué mais qui colle comme une peinture.
Le même X19, appliqué en 03 couches, est utilisé pour salir les tuyères d'échappement. Je pense l'appliquer encore sur la queue de l'engin, elle aussi, en réalité, généreusement salie par les gaz brûlés. Il suffit de regarder les photos des hélicoptères en opération.
J'en ai profité pour terminer le cockpit en collant la trousse de premier secours dont j'avais enfin peint la croix rouge, grâce à ce pot de rouge écarlate qui me manquait cruellement et que j'ai finalement acheté le mois dernier lors d'un voyage à PARIS.
Ce qu'il ne faut pas faire pour pouvoir acheter un malheureux pot de 5ml.
Cette trousse se fixe sur la cloison au moyen de boutons pressions placés sur la lanière que je n'ai pas représentés ici.
A titre d'essai, j'ai commencé à peindre la carlingue en HUMBROL 145, gris moyen mat, qui sera la couche de fond de l'appareil.
Je l'applique au pinceau, d'abord deux couches très diluées puis une dernière couche plus épaisse mais très tirée afin d'en limiter l'épaisseur et ne pas masquer les détails. Cela à l'air de marcher.
Les derniers détails, antennes et autres, seront fixés après la mise en peinture complète de l'appareil, pour éviter de les briser lors des manipulations.

Ce matin, après avoir posé une quatrième couche de peinture sur les morceaux de la verrière, j'ai tenté une mise en place à blanc, à titre d'essai. Je me suis alors rendu compte que l'élément central de cette verrière était tordu et que l'ajustement sur le fuselage était loin, très loin d'être parfait.
Un instant mais seulement un instant, la panique s'empara de moi. Mon désarroi était tel que l'idée de tout abandonner, de jeter la maquette, de me faire ermite ou légionnaire me traversa l'esprit.
Mais vous savez que je ne suis pas homme à reculer devant l'épreuve et, après un bon repas et une petite sieste, je remis l'ouvrage sur le métier, bien décidé à plier la verrière à ma volonté.
La verrière de la maquette est constituée de 03 éléments : l'élément central, le panneau d'accès du tireur à l'avant gauche et le panneau d'accès du pilote à l'arrière droit. Ces deux derniers panneaux sont distincts de la verrière afin de pouvoir les mettre en position ouverte.
Première idée, aussitôt mise en application, coller à demeure le panneau d'accès du tireur afin de rigidifier l'élément central. Néanmoins l'ajustement restait imparfait, des interstices demeuraient présentes entre la verrière et le fuselage.
Deuxième idée, coller des bandelettes de carte plastique pour combler ces fentes et mettre la verrière sur le même plan que le fuselage. Sitôt pensé sitôt fait avec un résultat final assez satisfaisant mais après de nombreux essais à blanc et de fastidieux ajustages à la lime et au papier de verre.
Le collage final apportera la sanction à mes essais. Quelques retouches au mastic PUTTY seront certainement nécessaires mais auparavant j'hésite à détailler l'intérieur de la verrière sinon au minimum.