LE BARDA DE L'OFFICIER DE LIAISON

Chose promise, chose due. Voici donc les photographies de mon officier de liaison et de son bardage en cours de peinturage ( si, si, ça existe ! ).
Ma figurine porte un gilet pare-balles en couleur WOODLAND. Peut être s'agit-il d'un réserviste qui n'a pas reçu à temps une housse en relation avec le milieu désertique. Les couleurs sont des HUMBROL : brun en HM 186, brun, khaki clair en HM 83, ocre mat, noir en HM 33, noir, vert en HM 80, vert pré mat. Personnellement, je trouve les couleurs plutôt convaincaintes par rapport à l'original.

Concernant le camouflage désert, je vous renvoie à mon article sur la peinture de mon avitailleur. Les teintes sont les mêmes. Après avoir parsemé la figurine de points noirs, il ne reste plus qu'à recouvrir partiellement ces points de taches blanches.
Pour varianter les couleurs, comme dans la réalité,

les teintes variant suivant les fabricants, les cartouchières sont peintes en HM 150, vert forêt, le masque à gaz en HM 155, gris brun olive ( olive drab in english ), l'étui de la baïonnette en HM 86, olive clair. Le tout sera drybrushé, de façon à surligner les détails et les lignes de coutures d'une couleur plus clair.

La mise en scène côté cour.

Ce week-end, j'ai testé la mise en scène de mon diorama.
Il sera de grande ampleur, 60x20cm, au minimum, voire plus grand.
Fort heureusement, j'ai découvert dans mon grenier une planche de contreplaqué, un peu épaisse mais de dimensions correctes. Elle servira de support au diorama, recoupée ou intacte, selon que j'envisage de rajouter le hummer de mon officier de liaison.
Dans l'un des coins, à l'avant droit de l'appareil, je placerai 3 boîtes à munitions de calibre 20mm comme sur les photos ci-dessus.





Ces boîtes seront placées sur une palette en bois au standard europal, n'ayant pas trouvé les schémas des palettes de l'US ARMY. La palette sera constituée de 20 morceaux de balsa et de carte plastique. Une maquette à elle seule.
Comme je l'ai déjà dit, l'officier de liaison pointera des positions sur une carte du Koweit

et des photographies de reconnaissance aérienne.

Elles ont été trouvées sur internet, copiées sur un fichier OPEN OFFICE et réduites à des dimensions acceptables pour l'échelle. La carte reste reconnaissable mais les photos sont illisibles. Elles font néanmoins illusion.

Les plans d'une palette EUROPALETTE EPAL

Statistiquement, pour un soldat au front il y a dix soldats à l'arrière pour le soutenir d'une manière ou d'une autre. Les USA n'ont pas gagné la seconde guerre mondiale grâce à leurs chars shermann mais grâce à leurs camions dodge.
Ici aussi, la logistique est omniprésente. Nous pouvons le voir au travers de l'avitailleur qui traîne son tuyau d'essence mais aussi de la palette de bois qui porte des caisses d'obus de 20mm.
Malgré mes recherches sur internet, je n'ai pas trouvé le plan exact des palettes utilisées par l'US ARMY. Je me suis donc rabattu sur une europalette EPAL dont les dimensions et le schéma éclaté sont facilement visibles sur la toile. Qui verra la différence ?
Le matériau de base est une vieille chute de balsa d'origine indéterminée, peut être une boîte de camembert, dans laquelle j'ai découpé les différents composants de ma palette sauf certaines pièces que j'ai découpé dans des profilés Evergreen, problème d'épaisseur oblige.
J'ai réduit les dimensions de chaque pièce du plan au 1/3ème mais au final, après assemblage et collage, j'ai dû  user du lime ongle pour égaliser l'ensemble. Les pièces tirées des profilés Evergreen, creux par nature, sont comblés au mastic putty.
L'ensemble est réaliste, ce qui est l'essentiel, sauf que, erreur de ma part, je n'ai pas tenu compte de l'épaisseur des pièces en balsa. Ma palette, juste de forme, ne l'est pas en dimensions car trop haute par rapport à la réalité et il manque quelques millimètres ( centimètres au 1/35 ) par ci par là. L'auriez-vous remarqué si je vous ne l'avais pas dit ?
Pour info, sur les photos, la boîte de munitions est une production Italeri. Sur le diororama, les trois boîtes seront une production Tamyia, référence Modern US Military Equipment set nr 266.

Selon Tamyia, il s'agirait de boîtes de grenades de 40mm pour lance-grenades automatiques.

Les dimensions entre les deux containers sont quasiment identiques, à quelques centimètres près. Quant aux marquages, à cette échelle, ils seront illisibles.

Notre officier de liaison est presque terminé. Il me reste encore à empoussiérer les chaussures de combat et souligner les coutures d'un trait de peinture à l'huile.
Les yeux et la bouche ont été soulignés d'un trait de vernis brillant, ce qui donne cet éclat au regard de notre homme.
Il s'agit d'une figurine DRAGON, mieux sculptée que notre avitailleur TAMYIA. Les vêtements sont plus gonflés, moins slim. Les renforts des coudes et des genoux sont apparents, généralement. Ici, les renforts de genoux sont absents. Les chaussures ne sont pas les ballerines de TAMYIA. Par contre certains équipements laissent à désirer. Quelques uns présentent des traces de soufflure dues à une mauvaise injection du plastique ou des moules usés. Les sacs de masque à gaz sont un peu trop plats. Les housses des gourdes sont du bon modèle, en nylon sans les coutures verticales,

alors que chez TAMYIA il s'agit du modèle M1956, en toile coton avec les coutures verticales.

Les cartouchières DRAGON sont bien représentées,quoique un peu trop plates, mais le problème vient des portes grenades latéraux, vides et trop gênants lors de la mise en place dans certaines positions. Les baïonnettes M7 sont plus grandes chez DRAGON, peut être un peu trop.
Bref, il y a prendre et à laisser chez les deux fabricants.

Bien que mon hobby de modéliste soit essentiellement axé sur le matériel américain moderne, l'automitrailleuse légère du constructeur PANHARD, avec mortier de 60 mm ou canon de 90 mm, a pour moi un attrait particulier car je l'ai servie comme conducteur et tireur dans les années 80.
A l'époque, après avoir effectué mon service militaire en tant que transmetteur, je mettais engagé en gendarmerie et ma première affectation fut l'EGM 3/18, le 3ème escadron de gendarmerie mobile du 18ème groupement de gendarmerie mobile.
Après la seconde guerrre mondiale, l'une des missions dévolues à la gendarmerie mobile était la DOT, la défense opérationnelle du territoire. Pour ce faire, certains escadrons étaient équipés d'engins blindés, chars M24 Chaffee

ou semi-chenillés M3.

Après 1967 et le départ de la France de l'OTAN, les M24 furent récupérés par les américains et remplacés au sein des escadrons de gendarmerie mobile par des AML 60

et AML 90.

Les M3 furent, quant à eux remplacés par des VBRG qui avaient la double casquette de DOT et de MO, maintien de l'ordre, d'où leur couleur bleue.

Le GBGM de SATORY, groupement blindé de la gendarmerie mobile, était quant à lui équipé de chars M4 Shermann qui furent remplacés par des AMX 13.
Un EGM mixte ( porté/blindé ), comme le 3/18, était composéd'un PHR, peloton hors rang, de deux pelotons portés sur TP3 Saviem

et d'un peloton blindé.
Les TP3, malgré leur couleur khaki servaient également au maintien de d'ordre en milieu rural comme ici à Plogoff.

Le peloton blindé était armé de 03 AML 60 dont celle du chef de peloton, de 02 AML 90 et de 05 jeeps, de façon à pouvoir former 05 patrouilles  chacune composée d'une AML et d'une jeep.
Les véhicules militaires de la gendarmerie sont reconnaissables à leurs immatriculations frappées d'une grenade.
Les AML des escadrons de gendarmerie furent reconstruites dans les années 80 mais ne subirent aucune modernisation. Elles furent retirées du service au début des années 90, après la chute du Mur de Berlin et l'abandon de la mission de défense opérationnelle du territoire.
Pour la plupart elles finirent en pot de fleurs dans diverses casernes de gendarmerie.
L'EGM 3/18, rebaptisé 23/7, existe toujours et abrite deux AML, 60 et 90, au sein du quartier Cambours à Sélestat. Une troisièmeAML, 60, orne la cour de l'EGM 22/7 à Wissembourg.
Les AML de l'escadron étaient baptisées de noms de villes alsaciennes, Sélestat, Barr, Obernai. Je sèche sur les deux derniers noms, peut être Ottrot et Molsheim.

Les AML 60 et 90 étaient des engins formidables, techniquement très fiables, disposant d'armes précises et agréables à conduire. Mes meilleurs moments en gendarmerie ont été passés aux volants de ses engins. Vous comprendrez donc que j'ai bondi, de joie, en apprenant que TAKOM produisait des modèles réduits au 1/35 de ces engins. Il m'en fallait un, sinon les deux et le Père Noël a comblé mes attentes.
En ce jour de la Nativité, j'ai trouvé une AML 60 sous le sapin.