Puisqu'il s'agit d'un engin amphibie, nous nous permettons d'utiliser un terme maritime pour désigner l'avant de notre LVTP7, en l'occurence le capot moteur.
A première vue, cette partie, bien sûr simplifiée par les constructeurs, est assez fidèle au modèle réel et à la concurrence, Tamyia ou Academy pour les plus vieilles productions. Elles ont en commun avec Trumpeter les mêmes défauts ou lacunes que nous allons corrigés au fil des prochains articles.
Pour l'instant, nous nous sommes limités au détaillage du système de relevage de la prise d'air du radiateur. Celle-ci bascule vers le haut, aidée en cela par un système de ressort. Il s'agit de la grosse barre ronde placée transversalement devant le puits du tourelleau. En fait, cette barre doit abriter un ressort enroulé en spirale et mis sous tension. Ainsi, lorsque l'on déverouille la prise d'air du radiateur, celle-ci se relève sinon toute seule du moins sans grand effort. Ce système est similaire à celui des volets roulants en bois de nos habitations où un ressort placé dans l'axe d'enroulement aide à l'ouverture et freine la fermeture.
Ici, cette barre ronde est détaillée de ces quatre fixations boulonnées sur la plage avant et complétée par le système d'aide au relevage et de maintien en position verticale de la prise d'air. Il s'agit d'un bras articulé reliant l'axe du ressort à la prise d'air et d'une tige se fixant sur un oeillet de la prise d'air et maintenant celle-ci à la verticale lors des opérations de maintenance.
Ces modifications sont réalisées en carte et profilés plastique et un peu d'étiré pour les pièces les plus fines.
Pour une meilleure compréhension du système, je vous renvoie aux photos.
Nous avons poursuvi le détaillage par celui de l'entrée d'air du filtre à air. Si la forme générale est correcte, les grilles des entrées d'air latérales et leurs boulons ne sont pas représentés. Elles sont refaites en grille de photodécoupe Eduard avec un encadrement en feuille de plomb. et des boulons en étiré.

HM 33 noir en haut, brossé en HM 70 brique en bas

Considérant la mauvaise qualité de ce modèle réduit, il ne faut pas s'attendre à des chenilles déclinées en patins individuels et encore moins en sections. Nous sommes ici en plein dans le vinyle pur et dur, pur et mou devrions nous dire.
A leur décharge, précisons qu'elles sont moulées sans bavure et d'un détaillage correct. C'est toujours cela de pris.
Le bouclage des chenilles s'effectue au moyen de deux patins portant chacun un téton pouvant passer à travers de trois patins troués. Ce qui permet de réduire leur longueur et ce que j'ai fait en supprimant un patin troué.
Mon engin sera placé dans la soute d'un navire de débarquement, avant ou après des manoeuvres, donc après nettoyage complet au nettoyeur haute pression. Ces chenilles ont déjà vécu et, en milieu maritime donc très salin, l'oxydation a vite fait son apparition. Nos chenilles seront donc propres mais rouillées.
Elles sont d'abord entièrement peintes en HM 33 noir puis drybrushées successivement en HM 70 brique et HM 113 rouille. Un très léger brossage en HM 27002 alumiun poli donnera un aspect métallique en train de disparaître sous l'effet de l'oxydation.
Les patins caoutchouc sont repris un par un en HM 67 gris tank. Eventuellement nous pouvons les brosser très légèrement en couleur sable ou crème pour simuler des traces d'usure où la poussière se serait incrustée. Ce que j'ai oublié de faire ici.

 

Les chenilles sont fixées en passant les tétons à travers des patins troués. Comme ces tétons dépassent largement des patins, ils sont percés et un fil de laiton passé au travers les maintient solidement, évitant le recours à la traditionnelle lame de tournevis chauffé au rouge.
Notre LVTP7 est muni d'un système de chenilles du premier type, sans galet de soutien. Les patins des sections supérieures des chenilles doivent donc reposer sur les galets de roulement. Ce qui n'est pas le cas ici puisque les chenilles en vinyle ont le défaut de léviter à l'horizontale.
Pour y remédier, nous avons littéralement cousu deux patins par chenilles sur les galets de roulement. Nous avons fait passer, difficilement et délicatement, une section de fil de fer à travers les trous des patins, côté intérieur, où prennent appui les dents des barbotins. Les deux extrémités du fil de fer sont ensuite entortillées autour de l'axe des barres de torsion.

Du fait même de la technique de moulage et de la conception des modèles réduits par les constructeurs, certains détails sont quasiment impossibles à reproduire sauf à compliquer les moules et augmenter les prix.
C'est le cas ici avec une prise d'air et la protection du tuyau d'échappement où les grilles sont absentes ou représentées en plein.
Le détaillage de la prise d'air est des plus faciles. Il suffit de découper un morceau de grille en photodécoupe de chez EDUARD et de la coller.
La protection du tuyau d'échappement demande plus de travail. Les deux parties de cette pièce sont collées puis elle est creusée et affinée intérieurement à l'aide d'une meule DREMEL du bon diamètre. Les emplacements des grilles sont alors découpés au couteau X-ACTO et à la lime plate. Une grille en photodécoupe est ensuite collée à l'intérieur. Simple à écrire mais plus d'une heure de travail.
Le tuyau d'échappement est un morceau de tube EVERGREEN coupé en biseau et recouvert du clapet anti-retour d'origine. Malheureusement, ici, je l'ai coupé trop court. Il lui manque au moins un millimètre. On fera avec.
Nous avons également détaillé les protections des phares avants en les recouvrant de patins antidérapants. Ils sont taillés dans du profilé plat de 0,5x1mm. Une fois collés, ils sont poncés pour en diminuer la hauteur.
Nous avons créé une poignée sur la prise d'air du radiateur et refait l'anneau de levage du groupe moteur.

Le kit est vendu sous la marque WASAN mais les grappes portent le nom TRUMPETER. C'est donc bien du chinois si la pauvre qualité du produit ne le prouvait déjà pas assez. Notre expérience de kit de figurines TRUMPETER nous l'avait déjà démontrée.
En voulant installer les rambardes latérales, nous constatons, outre une moulage imparfait, qu'elles sont trop grandes d'au moins un millimètre. Elles ont dû être sectionnées en deux parties, légèrement arasées et enfin recollées. Pour le montage, seul un trou dans la caisse à chaque extrémité est prévu. Pour le faciliter, nous avons percé sur les flancs un trou pour chaque support.

Concernant les écoutilles supérieures, l'axe de l'une d'entre elles était tordu. Nous l'avons refait en profilé EVERGREEN. Les fixations des paumelles dans la caisse sont trop larges et trop longues. Elles sont retaillées.
Après assemblage des écoutilles et des paumelles, il s'avère que les panneaux, lorsqu'ils sont fermés, sont trop avancés vers le milieu de l'engin, surtout celui dont l'axe a été refait.Nous pensons qu'il aurait fallu avancer les axes des écoutilles vers l'intérieur pour remédier à ce problème. Mais comme ils resteront ouverts, ce défaut ne sera pas perceptible. Du moins, espérons le.

Vous aurez remarqué que les trous de fixation des outils et des gaffes sont bouchés. Normal, puisqu'ils sont embarqués à l'intérieur de l'engin. Seuls seront représentés les fixations et les passages de sangles. Les patins de chenilles de secours et des crochets dont j'ignore l'usage seront collés sur les flancs.