Ayant attaqué la peinture, non sans quelques déboîres dont je parlerai ultérieurement, les ouïes du moteur étant peintes, j'ai pu mettre en place les grillages de protection de ces aérations.
Ils sont découpés dans de la photodécoupe EDUARD et collés à la cyanocrylate.
Ils seront bien sûr peints dans les teintes du camouflage.
Normalement, ces grillages portent sur leurs faces supérieures des patins antidérapants, à l'instar de la plage moteur. Sur certaines photos d'engins réels, ces patins sont parfois partiellement manquants, certainement arrachés par les godillots de l'équipage.
Par ma part, j'ai fait l'impasse sur ces patins, histoire de ne pas encombrer les grillages.
C'est un choix artistique que j'assume entièrement.

Alors que la peinture de mes figurines est enfin finie et celle de l'engin en très bonne voie, pour l'instant, je me suis aventuré à imaginer la mise en scène de mon futur diorama.
Pendant que l'une de mes filles asiatiques discute très collé-serré avec un jeune soldat et que sa compagne admire le bel engin ( non ne rigolez pas ), une vieille baderne s'approche de l'autre côté, prêt à surprendre notre couple.
J'en connais un qui va passer un mauvais quart d'heure.

Quelques accessoires complèront l'ensemble, une notice technique pour le lance-missile, des barrières vauban pour tenir le public à l'écart des engins, un panneau "DO NOT CLIMB" sur l'un des flancs, un escabeau pour admirer l'intérieur de la tourelle...

Les matériaux de base

Normalement, si tout se passe bien, mon LVTP7A1 prendra place dans le radier immergeable d'un navire de débarquement ( landing ship dock ou landing platform dock ou landing helicopter assault ou landing helicopter dock, bref vous aurez compris ).
Sur certains de ces bâtiments, notamment ceux utilisés dans les années 80, les flancs intérieurs du radier étaient recouverts d'une protection en poutrelles de bois.
Pour les représenter, je vais utiliser les différentes parties d'un coffret cadeau de conserves de poisson qui traînait au fond de ma cave en vue d'un éventuel réemploi. Ce qui est fait.
Les flancs ont déjà été découpés aux dimensions. Je vous les présenterai plus tard.
Pour l'instant, je me suis appliqué à trouver la bonne teinte pour ces poutrelles, soumises à l'agression de l'eau de mer et du temps.
Après plusieurs essais et recherches sur internet, je me suis décidé pour une teinte "chêne doré" de chez Luxens ( pas de pub sur ce blog, je ne suis pas sponsorié ), un fond de bidon acheté jadis chez Leroy Merlin ( idem ) et qui traînait lui aussi au fond de ma cave.
Sur les photos présentées ici, il s'agit du test final.
Une planche sur deux a été recouverte d'une seule couche de cette teinte, les autres ont été recouverts de deux couches.
Après séchage, j'ai poncé les lattes au papier à poncer TAMIYA 400, en insistant plus ou moins sur certaines parties et particulièrement sur les parties centrales des poutrelles.
Un ponçage est nécessaire, ne serait ce que pour éliminer les fibres du bois qui se redressent naturellement lors de l'application de la teinte ou tout autre produit liquide comme la peinture.
Le rendu final me satisfait. On partira donc là-dessus.

1er essai, les cernes du bois ont été révélés par la teinte.

Après mon essai, réussi, des parois du radier, je me suis lancé dans leur production de série.
Malheureursement, j'ai dû m'y reprendre à deux fois.
En effet, l'application de la teinte chêne doré sur deux des trois panneaux a révélé une cerne parfaitement visible alors qu'elle ne l'était pas lors de la découpe.
Plutôt que de tout refaire, j'ai simplement retourné les panneaux concernés, afin de conserver le bénéfice des trous déjà percés, et j'ai tracé de nouvelles séparations des madriers avant de les teindre.
Les madriers inférieurs, ceux qui sont le plus souvent en contact avec l'eau de mer, donc soumis à une plus forte imprégnation, recoivent jusqu'à trois couches de teinte.

Les décals ont été posés sur une couche de vernis brillant.
Malgré quelques doutes sur leur qualité, j'ai utilisé ceux d'origine, livrés avec le kit.
Ils se sont très bien collés mais il a fallu les faire tremper pendant au moins 1 minute avant qu'ils ne se séparent de leur support.
Le kit WASAN - TRUMPETER proposent trois séries de signes tactiques différents. J'ai choisi celle où la lettre est de même dimensions que les chiffres, conformément aux photos d'époque.
Par contre, j'ai fait l'impasse sur les numéros d'identification du véhicule, bien souvent absents sur les engins réels.

Le signe tactique choisi est B48. Ce qui signifie que mon AAVP7A1 appartient à la compagnie BRAVO du 1er bataillon ( lettre B ), peloton ou section d'armes d'appui ou d'armes lourdes, weapons platoon en anglais ( chiffre 4 ).
Par contre, je sèche sur le chiffre 8.
Dans la compagnie d'armes lourdes du bataillon, le chiffre 8 correspondrait, selon mes source, au mortier n°08. Ce qui impliquerait qu'un AAVP ne transporterait, en plus des 03 membres d'équipages, que les 06 servants d'un mortier de 81mm, plus l'arme, plus les munitions.
Mais dans le weapons platoon, il n'y a que 03 mortiers de 60mm, avec 03 servants par pièce.

Voici, la composition du weapons platoon, datée de 2014. Je n'ai rien trouvé, à ce jour, antérieur à cette année.
Commandement : 01 lieutenant, 01 s/off.
S/total : 02 pax.
Section mitrailleuse : 03 groupes de mitrailleuses
01 groupe = 01 chef de groupe, 02 équipes,
01 équipe = 03 hommes,
S/total : 21 pax, 06 mitrailleuses.
Section mortier : 01 chef de section, 03 groupes mortier,
01 groupe = 03 hommes,
S/total : 10 pax, 03 mortiers.
Section d'assaut ( antichar ) : 01 chef de section, 03 groupes,
01 groupe = 04 hommes,
S/total : 13 pax, 06 armes antichars.
TOTAL : 46 pax.

Ce qui reste un mystère est la répartition des personnels d'une unité de combat dans les AAVP7A1, sachant qu'un tel engin embarque habituellement entre 15 à 18 fantassins.