M551 SHERIDAN BUSTLE RACK

Vous avez certainement remarqué la forme plutôt inhabituelle du panier porte filet de la tourelle de notre M551 Sheridan, comparé aux chars plus modernes. Déjà lors de son engagement dans la guerre du Vietnam, ce panier ne faisait pas l'unanimité puisqu'il était remplacé par des structures bricolées sur le terrain, plus enveloppantes et plus vastes.

https://www.rctankwarfare.co.uk/forums/download/file.php?id=86033&sid=83b4a3674179c404c524989c49a61560
Il fallut attendre les années 80 pour voir apparaître un panier porte filet plus conventionnel et réglementaire.

https://www.armyrecognition.com/Amerique_du_nord/Etats_Unis/vehicules_lourds/Sheridan/Sheridan_M551_Details_Back_USA_01.jpg

Pour ma part, considérant les difficultés de construction de la structure ci-dessus et après plusieurs essais infructueux, je me suis limité au porte filet de début de série.

https://www.rctankwarfare.co.uk/forums/download/file.php?id=86032&t=1&sid=83b4a3674179c404c524989c49a61560
Si la structure fut assez facilement montée, il en fut tout autrement pour le filet. Le sage connaissant ses limites, comme disait Dirty Harry, et après encore plusieurs tentatives ratées je me suis rabattu sur un filet d'arrimage à bandes larges, plus facile à construire, à mettre en place et à peindre que la gaze médicale ou du tulle synthétique.


https://www.l-ex.fr/zif/pi/5303

J'ai donc réalisé mon filet avec des bandes de papier millimétré de 1mm de large que j'ai collées à angles droits, en laissant 5mm d'espace entre chacune. Je l'ai retaillé pour l'adapter aux profils de la tourelle. J'ai refermé les faces supérieure et inférieure en les collant sur les bords. Je l'ai peint en khaki XF49 TAMYIA et, alors qu'il était encore humide de peinture, je l'ai glissé en place sur le porte filet et son chargement, déchirant au passage quelques mailles et me rendant compte que mon mode opératoire n'était pas le bon. J'aurais d'abord dû coller le bord inférieur du filet sous la nuque de la tourelle, rabattre le filet sur le haut du chargement, le fixer sur le dessus de la nuque et finir par ajuster les côtés. On le saura pour la prochaine fois.
Les sangles d'accrochage à l'arrière de la tourelle ont été réalisées et mises en place après collage définitif du porte filet.
Il faut savoir que sous la nuque de la tourelle et sur les côtés, le filet semble se fixer au moyen de boutons pression ou un système analogue.

Le rendu final est convaicant même s'il n'est pas historiquement vrai.

M60 MACHINE GUN

Comme le dit le proverbe, lorsque l'on aime on ne compte pas.
Mon M551 Sheridan sera accompagné d'une équipe de parachutistes américains de la glorieuse 82ème division aéroportée.
L'un d'eux sera armé d'une mitrailleuse M60 que j'ai détaillée comme il se doit, à l'instar de deux de mes productions précédentes.

Les grandes marques, TAMYIA, DRAGON, ITALERI, ne proposent aucunes M60 satisfaisantes, même dans les références les plus récentes. Elles sont trop grandes ou trop petites et il manque toujours l'un ou l'autre détail.
Ici, mon rabiot commençant à se raréfier, je me suis servi d'une arme tiré d'une boîte DRAGON, je crois bien.
Le cache-flamme est un simple cylindre sans gravure, le support du guidon est plein, la hausse est manquante ainsi que son support, le support du sac à munitions est absent, l'emplacement du levier d'armement est creusé d'un trou, même la poignée de transport a été oublié.
Remédions et améliorons tout celà.
Le cache-flamme trop cylindrique est partiellement caché par un dispositif de tir à blanc, M13A1, blank firing attachement.

https://www.militaryfactory.com/smallarms/imgs/lrg/m60-general-purpose-machine-gun_2.jpg
J'ai représenté les semelles du bipied replié avec les semelles d'un bipied déployé de chez ITALERI.
Une languette de carte plastique au dessus de la poignée pistolet, côté gauche, simule l'épaisseur du prolongement arrière du levier d'armement. Ce dernier est représenté par un morceau d'étiré. Le trou présent à cet endroit n'a pas été bouché, par fainéantise je l'avoue.
Un petit morceau de carte plastique, à l'arrière-droit du couvercle d'alimentation, représente son dispositif de fermeture.
Le support du sac à munitions est créé au moyen d'un petit rectangle en carte plastique. Une endenture est découpé sur chaque bord vertical et la rainure centrale est simulé par un tronçon d'étiré qui sera donc en relief.
Les anneaux de bretelle sont fabriqués dans des passants de sangle en photodécoupe.
La hausse est également un passant similaire, collé sur un tronçon de baguette plastique et agrémenté d'un curseur en carte plastique.
La poignée de transport est cannibalisée sur une M249 Light Machine Gun, même si la forme n'est pas des plus exactes pour une M60.
L'épaulière n'est pas représentée, étant rabattue sur la plaque de couche.

La bretelle viendra lors de la mise en place sur la figurine.

Comme déjà dit auparavant, les teintes vertes de mon camouflage ont été éclaircies au moyen de verts plus clairs afin de donner un aspect fané et usé et éclaircir les arêtes, façon dry brush.
Est venu ensuite un empoussièrage plus ou moins conséquent selon les surfaces, plus prononcé au niveau des parties basses, moins dense sur les parties hautes et très leger sur la plage avant.
Il a été réalisé au moyen d'un jus à base de HM93 Humbrol, jaune désert, fortement dilué au white spirit. il est appliqué sur la totalité des surfaces mais en le concentrant dans les creux et les angles où la poussière s'accumule naturellement.
Très accentué sur la caisse, ce jus sera plus léger sur la tourelle et encore moins sur le tourelleau.
L'empoussièrage est complété par un dry brush de la même teinte que nous appliquons plus ou moins fortement selon les surfaces.
Nous avons insisté sur les flancs du véhicule, au-dessus de l'emplacement des chenilles, sur l'arrière et l'avant. La tourelle et le tourelleau ont été épargnés par cette opération.
Cette opération a été immédiatement suivi du passage d'un pinceau plat à poils durs en soie de cochon. Cette brosse totalement sèche de peinture sert à étaler les pigments du dry brush pour éviter qu'ils ne soient trop concentrés et accentue l'effet de voile.

Dans la foulée de ma mitrailleuse M60 et du thème de mon diorama, j'ai réalisé les fusils M16A1 munis d'un bouchon de tir à blanc, autrement dit Blank Firing Attachment.

https://cdn10.picryl.com/photo/1985/04/30/a-member-of-the-101st-airborne-division-fires-an-m16a1-rifle-equipped-with-d29923-640.jpg
En l'occurence, un dé de métal creux qui se fixe sur le cache-flamme au moyen d'une tige filetée. Ses particularités sont une forme carrée, un anneau servant au serrage de la tige filetée et sa couleur voyante, rouge ou jaune.
Ici, il est créé avec une section carrée de profilé EVERGREEN de 1mm de côté et de 1,5mm de long que je creuse longitudinalement et transversalement au moyen d'une mèche de 0,7mm. Le cache-flamme de l'arme est affiné pour permettre son introduction dans le bouchon sans trop affaiblir ses parois.
Un tronçon d'étiré simule l'extrémité de la tige filetée qui est munie d'un anneau en toron de fil électrique.

A l'issue de l'empoussièrage, j'ai passé un film de vernis brillant sur lequel j'ai effectué un ombrage en terre d'ombre brûlée fortement diluée. Il est plus accentué sur le tourelleau et la tourelle alors que sur la caisse il est limité aux interstices les plus marqués et les plus profonds, ainsi qu'aux jonctions de certaines pièces mobiles comme le brise-lame avant.
Des coulures d'essence sont réalisées avec la même teinte autour des bouchons des réservoirs de carburants.
Une trace d'usure assez prononcée est faite à l'arrière de l'écoutille du chef de char, là où ses chaussures prennent appui lorsqu'il pénètre dans la tourelle et où il pose son postérieur. J'ai également usé les rebords du blindage arrière du tourelleau là où glissent les crochets de fermeture du panneau arrière. La commande extérieure du système d'extinction d'incendie a été peinte en rouge. J'ai collé au moyen de vernis brillant des morceaux de rhodoïd sur le projecteur et à l'emplacement de la fenêtre de vision du pare-lame. Et c'est à peu près tout.
Le camouflage MERDC est apparu dans la seconde moitié des années 70, époque où se situera mon diorama. Il est donc normal que les teintes soient encore assez préservées de l'usure. De surcroît, en temps de paix les véhicules militaires sont beaucoup mieux entretenus qu'en temps de guerre et lavés à chaque retour de manoeuvres.
Un ultime vernis mat est ensuite pulvérisé sur l'engin. Il me reste à fignoler les chenilles, les mettre en place, peindre la couronne de rotation du tourelleau, qui est restée dans la teinte d'origine du plastique et bien trop visible, et quelques petits détails à fignoler.
Et la messe sera dite.