Vous aurez pu remarquer que les mois d'avril et de mai n'ont pas été très prolifique en matière de maquettisme voire en matière d'articles tout simplement. Mea culpa, maxi culpa. Je bats ma coulpe. Bien que je bénéficie en ce moment d'au moins une semaine de vacances par mois, je n'ai pas trop le temps de m'adonner à mon petit plaisir de modéliste. Le printemps c'est le temps du grand nettoyage, du jardinage, du bricolage, de la remise en forme...

Rassurez-vous, je poursuis tant bien que mal le montage de la cabine de mon Avenger, l'un côté est fini, l'autre est en cours. Pour vous faire patienter, je vous présente ici une de mes anciennes réalisations.

Un Lance Roquettes Multiple, M270 Multiple Launch Rocket System comme dirait les Américains.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lance-roquettes_multiples

 Il s'agit de la maquette de chez DRAGON mais sans les pods de roquettes.On prend ce qu'on peut quand on le peut. L'avantage, pour les scratcheurs, de ne pas avoir les pods roquettes fournis avec le modèle, est de pouvoir les faire soi-même. Ce qui a été le cas ici.

La maquette est bien sûr représentée sous sa livrée US ARMY, ancien camouflage à quatre couleurs et à bords francs

Ce qui est conforme aux premiers modèles livrés.

Pour ceux qui s'étonneraient de voir des soldats en tenue russe à côté d'un engin de l'Uncle Sam, je précise que la scénette du diorama est censé représenté un des trois MLRS du  1st Battalion, 27th Field Artillery déployés en Albanie de mars à juin 1999 dans le cadre de la Task Force Hawk, lors de la guerre au Kosovo.

http://en.wikipedia.org/wiki/Task_Force_Hawk

Les troupes et engins au sol devaient protéger le dispositif d'hélicoptères APACHE mis en place en Albanie, le long de la frontière avec le Kosovo, et qui opérait ou devait opérer au delà de la frontière contre les forces serbes.

Les MLRS n'ont jamais tiré une seule roquette lors de ce déploiement. Mon diorama représente un entraînement de chargement et de déchargement de pods roquettes vides sur le terrain. La scène se déroule sous la surveillance et l'oeil goguenard de soldats, miliciens, irréguliers, bandits ? albanais qui semblent très intéressés par le pod dont ils espérent peut être récupérer la ferraille. Le pilote du MLRS, en train de fermer sa portière, semble assez inquiet de voir ces individus tournés autour de son engin. Mais où sont donc les MPs ?

L'état de déliquescence de l'armée albanaise de l'époque est représenté par les tenues et l'armement disparates de mes deux soldats.

Comme je l'ai dit, le pod vide de roquettes est en scratch complet, tubes et bandes EVERGREEN, coupés aux dimensions à peu près en me référant aux hauteurs, largeurs et longueurs du système de tir du lanceur et à quelques photos trouvées dans quelques magazines. Pensez qu'à l'époque, je n'avais pas encore la mine de renseignements qu'est INTERNET. J'avais bien le 12ème Régiment d'Artillerie d'Oberhoffen sur Moder juste à côté de chez moi. J'en avais profité d'en mitrailler, photographiquement bien sûr, un de leurs engins lors d'une journée porte ouverte mais ma quarantaine de clichés argentiques se sont perdus entre le bureau de poste et le laboratoire de développement.

Les marquages techniques sur le pod ont été réalisés maison, avec un film vierge spécial décalcomanies et mon imprimante à jet d'encre. Quoique la police est un peu grande.

Vous remarquerez, sur les flancs de l'engin, au dessus des chenilles, que la peinture est gondolée. C'est la résultante, je pense, d'un trop long stockage en boîte dans ma cave. La maquette était calée avec du papier absorbant qui, à la longue, a pris un peu l'humidité. Le contact avec le papier humide a dù décoller la couche de vernis et de peinture du support plastique que constitue la maquette. Depuis, j'ai revu mon système de calage.

Quant à l'équipage du MLRS, il s'agit d'une vieille référence ITALERI constituée de conducteurs de camions alliés de la seconde guerre mondiale que j'ai modifié pour les moderniser. Si leurs tenues sont vertes, c'est qu'ils sont porteurs de leur MOPP ( tenue NBC ), sans masque ni gants ni surbottes. Cette tenue était encore vert olive dans les années 80 et peut être encore dans les années 90. Ma doc de l'époque datait des années 80.

 

 

 

Vue d'ensemble

Dans la foulée du poste de tir et du siège, qui ont déjà fait l'objet d'articles précédents, j'ai entrepris la construction de la tourelle, en l'occurence les flancs droits et gauches.

Comme documentation, quelques rares photos trouvées sur le net, de matériels réels et de modèles réduits construits par mes prédecesseurs. En bref, pas grand chose, va falloir travailler à l'estime, au pif quoi !

Je vous représente également des photos déjà parus dans ces lignes : le siège du tireur, et la console du tir.

Peu à dire sur les flancs de la tourelle. En matériaux, du fil de cuivre, de la carte plastique, un peu de mastic PUTTY.

La seule difficulté, la création, sur le flanc droit, du viseur HUD ( head up display ). Les images du viseur sont projetées, non pas sur la vitre de la cabine ( trop inclinée ), mais sur une plaque transparente déployée devant le visage du tireur. Cette plaque transparente a déjà été découpée mais sera collée après peinture.

J'ai simplifié ce viseur, pour être en accord avec ma faible documentation et des photos pas toujours explicites.

Autre casse-tête, une sorte d'ovale, plat, fixé sur le flanc gauche, à hauteur de la tête du tireur. Peut être un marche-pied ? Je l'ai reconstruit un peu au hasard.

Il doit certes manquer quelques connexions et quelques détails, mais je ne pouvais pas faire mieux, toujours rapport à ma doc.

Je n'ai pas oublié l'extincteur, placé sur le flanc droit, le long de la jambe. J'ai repris la pièce, très, très, très simplifiée du kit ITALERI pour l'améliorer avec six détails supplémentaires en scratch. Lui aussi sera collé après peinture.

Prochain épisode, le flanc arrière, intérieur et extérieur. Tout est à refaire. C'est pas gagné.

L'engin réel, on imagine le cauchemar !

Pour ceux qui croyaient que j'avais jeté l'éponge, me revoilà. Après plusieurs semaines, voire plusieurs mois à ne rien faire ou presque sur mon modèle, j'ai décidé de reprendre les rênes, d'en remettre un coup, de me repencher sur l'ouvrage. J'attaque la partie la plus dure de la maquette. L'arrièe de la tourelle.

Cette partie de l'engin est certainement la plus nécessaire à refaire et la plus difficile à réaliser.

Dans la réalité cette partie de l'engin regroupe tout ce qui est production d'énergie : groupe électrogène et groupe de climatisation, ainsi qu'une partie de l'électronique. Il s'agit en fin de compte d'un empilement de caisses aux formes les plus tourmentées.

Les photos parlent d'elles-même. Un vrai cauchemar pour maquettiste scratcheur.

La pièce ITALERI est bonne à jeter. Rien de ressemblant, ni de près ni de loin, à ce que l'on peut voir sur la documentation. Ce n'est même pas du simplifié, c'est du n'importe quoi. HONTE A ITALERI ! D'ailleurs personne n'a fait mieux, même pas CMK dont le kit UPDATE n'est pas basé sur le modèle réel mais sur le modèle ITALERI. Il ne fait que remplacer les pièces erronées en plastique d'ITALERI par des pièces erronées en photodécoupe CMK.

Pour ma part, je me suis basé sur des photos d'engins réels et, oh ! aide si précieuse, des photos trouvées sur le net d'une maquette améliorée par un confrère maquettiste ( je lui demande humblement pardon de copier ses photos pour les besoins de mon blog ).

Malgré tout, il faut improviser. Une bonne photo ne remplaçant jamais un mauvais plan, j'ai créé un schéma en m'inspirant de ma documentation. Schéma d'où j'ai déduit les formes et dimensions des différents composants de cette partie de l'engin. Je ne vous cacherai pas que j'ai travaillé au pif. Mais ne pouvant faire mieux et le mieux étant l'ennemi du bien, ça ira bien comme celà. On verra bien à la fin si ça colle et si ça en jette.

Les cotes sont reportées sur du papier millimétré que je colle ensuite sur de la carte plastique de 0,5mm d'épaisseur. Je découpe les formes ainsi reportées et je n'ai plus qu'à les assembler.

Petits problèmes :

Le papier comme son nom l'indique est millimétré. Sa précision se limite au millimètre. Donc comment faire lorsque l'on découpe au demi-millimètre ? Eh bien, on taille un peu plus grand et on lime par la suite.

J'ai la mauvaise habitude de ne pas tenir compte de l'épaisseur des pièces en carte plastique que je découpe. Je suis donc obligé, à grands renforts de jurons, d'en redécouper d'autres en cours de montage. Mais c'est ça le plaisir du scratch.

Première étape de ma partie arrière de la tourelle, le groupe électrogène. Du moins je pense que c'est le groupe électrogène. Avec ce qui semble être un tuyau d'échappement, un réservoir, un ventilateur, je ne dois pas me tromper de beaucoup.

Je vous le présente brut de fonderie. Les améliorations au prochain épisode.

 

 

 

 

 

 

Profls des parois tracés sur du papier millimétré

Contrairement à ce que j'avançais à la fin de l'article précédent, je n'ai pas poursuivi par le détaillage du bloc groupe électrogène. J'ai poursuivi par le montage du groupe de climatisation, ce qui doit être le groupe de climatisation : un radiateur, des aérations sur les côtés, beaucoup de vide à l'intérieur et son emplacement à l'extérieur est au même niveau de ce qui semble être une grille d'aération dans la tourelle.

 Même méthode que la dernière fois, les côtes approximatives sont reportées sur du papier millimétré collé sur de la carte plastique que je découpe ensuite. Les différentes parois sont collées entre elles en m'aidant de profilés plastiques EVERGREEN en forme de L, ici dimension 2,5mm.

Cette fois çi j'ai tenu compte de l'épaisseur de la carte plastique, 0,5mm, et j'ai découpé mes pièces avec un 1mm de plus sur un côté. Mais celà restait aléatoire car en cours de montage j'ai dù refaire des pièces avec de la carte plastique de 0,25mm.

Il s'agit des deux parois latérales du groupe de climatisation. Dans la réalité, elles sont percées en partie de plusieurs dizaines de petits trous d'aération.

Mon idée première était de percer ces trous avec un foret en me servant du quadrillage du papier millimétré comme repaire.

Malheureusement, même avec la plus grande attention et la plus grande délicatesse, malgré le carroyage  du papier, je n'arrivais pas à percer mes trous sur la même ligne. Il y avait toujours un décalage très préjudiciable à l'esthétique de l'ensemble.

J'ai pensé résoudre le problème au moyen d'une plaque métallique perforée que j'aurais collé à l'intérieur des parois, derrière une ouverture que j'aurais découpée.

Première difficulté, la carte plastique de 0,5mm était trop épaisse pour pratiquer une ouverture réaliste. J'ai refait les parois latérales avec de la carte de 0,25mm. Je n'ai pas oser prendre plus fin, n'étant pas sûr du résultat final.

Seconde difficulté, où trouver une plaque métallique perforée de dimensions acceptables ? A cours de ressources et d'imagination, je me suis rabattu sur une grille métallique peu épaisse et aux mailles très fines qui traînait au fond de ma boîte à rabiots. Elle y traînait depuis si longtemps que je suis incapble de vous dire sa provenance.

Ayant dessiné mes nouvelles parois sur du papier millimétré, l'ayant collé sur de la carte plastique plus fine, ayant découpé mes ouvertures, j'ai collé à la cyanocrylate la grille derrière le morceau de carte plastique que j'ai ensuite découpé au X ACTO. La grille, même métallique, était assez fine pour se découper facilement.

Il ne restait plus qu'à assembler les six côtés et le bloc climatisation était fini. Quelques coups de lime et de papier à poncer ( collé sur une lime à ongle cartonnée, merci Madame ) pour égaliser les parois qui débordaient un peu. Du mastic pour cacher et égaliser les jointures. Un dernier coup de papier à poncer une fois que tout sera sec et on n'en parlera plus.

Collage des pièces en me servant d'une boîte à onglet comme équerre

Comme je voulais vous montrer toutes les photos de la création de cette pièce de la maquette et comme il n'y avait plus de place pour d'autres photos dans l'article précédent, cette article n'a d'autre but que de vous présenter la suite des images.