Honte à moi, j'ai oublié de noter les couleurs, HUMBROL bien sûr, que j'ai utilisé pour peindre mon soldat libanais. J'ai varié les teintes entre l'uniforme, le ceinturon, les boutons et la cartouchière.
Rien de bien sorcier. Place aux photos.

Mes modèles

Je sais, je sais, notre gentil compagnon n'est pas à son avantage avec cet objet planté dans le fondement mais nécessité, de la mise en peinture, fait force de loi.
Pour peindre ce petit animal, je me suis inspiré d'une photo trouvée sur internet, montrant une chienne et son chiot photographiés dans un village syrien. On est pas loin du Liban.
Rien de bien sorcier dans ce peinturage, un couche de blanc sur laquelle j'ai tapoté de la couleur noire autour des yeux et sur les flancs. Les yeux, ou plutôt les iris, sont marrons, teinte la plus commune chez ces animaux. La pupille est noire, un très léger point effectué au pinceau 3/0.
La truffe est également de teinte marron, histoire de mettre un plus de couleur et peut être que ce bâtard croisé trottoir est atteint de vitiligo, maladie de la peau qui décolore cette partie de l'anatomie canine.
Un léger ombrage en terre de sienne brûlé souligne certains plis, les pattes de l'animal ainsi que le ventre et sali la robe trop claire.

A un moment donné, il faut franchir le pas.
Après avoir tergiversé sur le moyen de salir et d'user mon tapis de débarquement, je me suis décidé pour divers pigments, sienne naturelle et terre pourrie, appliqués et saupoudrés au pinceau et que j'ai fixés au white-spirit.
Mon atelier de peinture étant indisponible pour au moins la semaine, j'ai placé sur le diorama la mule et les figurines déjà finies. Les trois autres viendront plus tard.
Ne sachant pas, et ne voulant pas le tenter, si les roues du M274 allaient coller sur le MO-MAT au risque d'arracher la peinture, j'ai fixé deux aiguilles de couturières dans deux des pneus et l'engin est tout simplement épinglé dans le support du diorama. Il peut ainsi être enlever et remis à volonté.
La mule prend place vers le bas du tapis car mon reporter de guerre se placera dans l'angle supérieur gauche. Le soldat libanais grimpera sur la butte et le seabee au drapeau se positionnera dans l'angle inférieur droit du dio.
Le chiot sera placé au choix et au hasard, comme on dit.

Comme mon atelier de peinture, de bricolage et autres est actuellement occupé par quelques seaux de brassin de bière en pleine fermentation, je dois surseoir au vernissage final de mes dernières figurines.
J'en profite pour ne pas vous présenter le prochain véhicule dont je monterai le modèle réduit, l'automitrailleuse légère PANHARD. Pour plus de renseignements, je vous renvoie à l'excellent site https://www.chars-francais.net/2015
où vous trouverez tous les renseignements techniques et historiques voulus.
Outre l'armée de terre française, une centaine de ces engins équipa également la gendarmerie nationale, au sein de certains escadrons de gendarmerie mobile, en remplacement des M24 Chaffee américains.

https://i.servimg.com/u/f37/18/53/92/41/1110.jpg

Avec la sortie de la France de l'OTAN, en 1966, les équipements américains fournis après la seconde guerre mondiale durent être restitués. C'est ainsi que les M24 Chaffee furent remplacés par les AML sous deux versions, l'AML 60, armée d'un mortier sous cloche de 60mm et deux mitrailleuses coaxiales AA52 de 7,5mm, et l'AML 90, armée d'un canon de 90mm et d'une mitrailleuse coaxiale.
Je ne connais pas le nombre d'escadrons de gendarmerie mobile équipés d'AML, au moins un par groupement. Au sein des ces escadrons, les AML équipaient un peloton constitué de 03 AML 60, 02 AML 90 et 05 jeeps HOTCKISS. Les deux autres pelotons de l'escadron étaient motorisés sur des camionnettes RENAULT

https://www.miniatures-toys.com/client/cache/produit/500_______renault_r_2087_4x4_militaire_36576.jpg
puis des camions légers TP3 SAVIEM.

https://fierdetreroutier.com/photos/saviem/180807/mickael57%20(6)%20%5Bgr%5D.JPG
Comme armement complémentaire, l'escadron disposait d'un mortier de 81mm et d'un LRAC de 73mm.
Les AML n'étaient pas utilisées au maintien de l'ordre mais devaient servir dans le cadre de la Défense Opérationnelle du Territoire.
A la fin des années 70 et au début des années 80, le 18ème groupement de gendarmerie mobile stationnait en Alsace, le 1er escadron à Strasbourg, équipé de VBRG,

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/32/SATORY_9_JANVIER_2014_087.jpg/1024px-SATORY_9_JANVIER_2014_087.jpg
le 2ème escadron à Wissembourg, sur camionnettes, le 3ème escadron à Sélestat, équipé d'AML, le 4ème escadron à Altkirch, également sur camionnettes.
Initialement, les AML avaient été affectées à l'escadron de Wissembourg mais celui-ci fut dissout dans les années 70 aux fins de reconstruction immobilière. Les blindés furent alors transférés à l'escadron de Sélestat où ils restèrent jusqu'à leur retrait du service au début des années 90.
Les 03 AML 60 furent transformés en pot de fleurs, 02 sur la place d'armes de l'escadron de Sélestat et 01 à Wissembourg;
Je ne connais pas la destination donnée aux AML 90, probablement une armée africaine.

L'AML était un engin blindé de moins de  cinq tonnes, étonnement rapide, près de 100 km/h,  doté d'une bonne puissance de feu.
Le mortier de 60mm pouvait être utilisé en tir courbe jusqu'à près de 2 000 mètres mais aussi en tir direct à courte portée jusqu'à 300 mètres, quant au jumellage de mitrailleuses il était extrèmement précis.
Le canon de 90mm était un canon classique qui pouvait tirer des munitions antichars jusqu'à 2 000 mètres, capables de détruire les chars de l'époque.

Mon prochain modèle réduit présentera donc une AML 60 sous livrée de la gendarmerie et plus particulièrement en service au sein de l'escadron 3/18 de gendarmerie mobile de Sélestat, à la fin des années 70 ou début des années 80.
Place au montage.

TAKOM est le seul fabricant à avoir produit en injecté, à ce jour, les AML PANHARD 60 et 90 à l'échelle 1/35.
Les premières productions étaient assez pauvres en décorations françaises. Par la suite, TAKOM élargit le choix des décalcomanies malheureusement rien concernant la gendarmerie nationale française. Il faudra donc les fabriquer soi-même.
Concernant la maquette que je veux monter, l'image de la boîte présente une AML 60 en train de rouler dans le désert, bizarrement pour un véhicule français utilisé en grande quantité par l'armée française, elle est représentée sous une livrée espagnole ( ? ).
L'engin est montré avec une antenne radio positionnée sur la tourelle et maintenue par deux haubans attachés à la caisse ( ? ).
La boîte contient 04 grappes en plastique gris, une petite grappe transparente, la caisse inférieure, la tourelle, 05 pneus en caoutchouc noir et une planche de décalcomanies comportant 04 décorations possibles. Le nombre de pièces n'est mentionné nulle part.
Là encore, bizarrement, TAKOM privilégie l'Espagne avec 02 décorations possibles pour 01 portugaise et 01 française. En fait, la soit-disant décoration française serait plutôt une décoration sénégalaise.


Les décalcomanies espagnoles précisent les unités mais ces renseignements sont absents des français ( sénégalais ) et portugais.
Rappelons que la France a employé 748 engins pour 140 espagnols et 50 portugais. On est loin de certains pays comme l'Irak et l'Arabie Saoudite 300 exemplaires chacun, le Maroc 210 exemplaires, le Yemen 185 exemplaires, la Malaisie 140 exemplaires. Je vous renvoie à la page Wikipedia pour plus de renseignements. Selon ce site, en plus des 748 engins de l'armée de terre française, la gendarmerie employa quant à elle 121 AML 60 et 90.
Bref, TAKOM a loupé son coup question décalcomanie, même si la marque s'est rattrapée plus tard.
La maquette semble de bonne qualité à première vue, réplique fidèle du modèle grandeur nature et bien détaillée, peut être un peu compliquée. Les roues sont constituées de pas moins 06 pièces.
Quelques petits détails peuvent manquer mais rien de flagrant ni de rédhibitoire comme les écrous de simbleautage sur les manchons des mitrailleuses, les sangles du porte-filet sur la plage moteur et je pense que la bâche de tourelle, sur la nuque de la tourelle, est mal représentée.
Bizarrement, si la dalot de fond de caisse dans le compartiment du conducteur est représenté extérieurement, les dalots de vidage du réservoir d'essence et du compartiment moteur ne sont pas représentés.
Certains éléments, comme les bras des rétroviseurs, sont d'une finesse de dentelle, attention à la casse. Le plastique injecté est assez mou et le dégrappage risque de déformer des pièces pour les plus fines, presque trop fines.
On peut regretter que le support du jerrycan, sur la porte gauche, soit moulé avec le bidon, de même que le logement du pare-brise amovible du conducteur, sur le garde-boue avant gauche, soit moulé avec le pare-brise.
Des artisans se sont engouffrés dans la brêche et proposent ces accessoires vides

https://www.oupsmodel.com/226320-thickbox_default/fc-model-trend-accessoire-resine-35479-set-details-aml-6090-takom-135.jpg
A quand un pare-brise pouvant être installé sur l'écoutille sur conducteur ?

On peut également trouver chez BLAST MODELS quelques kit d'amélioration dont les portes ouvertes avec intérieur détaillé, un bloc moteur, des roues affaissées, des détails de meilleur facture que TAKOM et trois jeux d'équipages, avec le casque radio modèle 1965,

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1b/044_Portes_Ouvertes_%C3%A0_la_caserne_Abbatucci._2e_SM_Edmond%2C_9_5_2e_Section._%284046951621%29.jpg/800px-044_Portes_Ouvertes_%C3%A0_la_caserne_Abbatucci._2e_SM_Edmond%2C_9_5_2e_Section._%284046951621%29.jpg

avec le casque F1 souple

https://image.jimcdn.com/app/cms/image/transf/dimension=572x10000:format=jpg/path/s9dfa2c1a12905900/image/id7039b21ba6b5182/version/1676241693/image.jpg
, et tenue de combat avec béret.
En gendarmerie, les équipages portèrent le casque M1965 jusqu'au retrait du service des AML.
Notre maquette TAKOM ne possède pas de roue de secours sur la porte gauche même si une cinquième roue est présente. Ce n'est même pas une option sur cette production, mais ce n'est pas grave puisque les AML gendarmerie ne possédaient pas cet accessoire, remplacé par un bidon d'essence. La roue de secours était stocké au niveau du garage.

En avant pour le montage.